ENSEIGNEMENT YS. (3)
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ENSEIGNEMENT
Thème : Les grandes hérésies au 2e et 3e siècles ap. J-C. (1)
Le gnosticisme.
Le mot gnose veut dire connaissance. Les gnostiques prétendaient connaître les mystères de l’existence. Leur principe fondamental consistait à identifier le bien avec l’esprit, et le mal avec la matière. En conséquence, ils étaient obligés de nier :
a. La création. Un Dieu esprit ne peut créer un monde matériel. Ils admettaient entre Dieu et les hommes une multitude d’éons, esprits intermédiaires, dont l’un, très inférieur pouvait être le démiurge ou créateur. Aussi n’avaient-ils pas foi en l’autorité de l’Ancien Testament qu’ils considéraient parfois comme l’œuvre du diable.
b. L’incarnation. Dieu esprit ne peut devenir chair, Jésus n’est qu’un éon (une puissance spirituelle provenant de Dieu) et son corps n’était qu’une apparence.
c. La rédemption par le sang. Pour les gnostiques, on est sauvé par la connaissance, Jésus n’est qu’un révélateur.
d. La morale chrétienne. Sur ce point les gnostiques se répartissaient en deux classes. Les uns, pour dompter la matière mauvaise, se livraient à l’ascétisme ; ils jeûnaient, condamnaient le mariage, etc. Les autres, considérant que la matière importait peu, se livraient aux plaisirs de la chair.
Le plus redoutable des gnostiques fut Marcion, originaire d’Asie Mineure (la Turquie actuelle), qui vint s’établir à Rome et se joignit à l’église. Il s’en sépara pour fonder une église rivale, avec un clergé bien organisé, une Bible bien délimité qui excluait l’Ancien Testament et une partie du Nouveau Testament. Pour Marcion, le Dieu mauvais ou demiurge a donné la loi. Le Dieu bon a envoyé Jésus-Christ comme Sauveur. Le demiurge l’a crucifié et a suscité les 12 apôtres. Mais le Dieu bon a inspiré Paul. Le marcionisme a constitué une grave menace pour l’Église et s’est maintenu jusqu’au 6e siècle ap. J-C.
Question de réflexion : N’y-a-t-il pas des relents du gnosticisme dans l’église aujourd’hui ?
Excellente semaine avec la grâce de Dieu!
Rév. YAO SERGE